Vendredi 23 février 2007 : en route pour le festival de Cannes.
Départ de Bruxelles - Midi (Thalys) vers 10 h, arrivée vers 17 h 30 à Cannes : voyage très agréable (vues superbes de la Côte d’Azur ensoleillée, à partir de Saint-Raphaël) mais longuet. Je suis parti un peu à l’aventure. A la sortie de la gare, une reproduction géante d’une prise du film "La bête humaine" (Jean Gabin dans le rôle d’un cheminot : magnifique) attire le regard. Installation à l’hôtel, balade sur la Croisette avant d’aller souper. |
Samedi 24 – dimanche 25 : le festival n’est pas celui que je croyais.
Après le déjeuner, je pense aller à la rencontre des stars (starlettes) : le tapis rouge de l’escalier d’honneur (en fait, il est bleu), la cohue, le tralala, etc. Il y a bien une sorte de "Walk of fame" comme à Hollywood : les lauréats des palmes d’or ont laissé une empreinte de leurs mains dans des carrés aménagés (c’est un peu ridicule, en réalité) ; en guise de festival, j’ai le choix parmi divers jeux : skat, belote, etc. Va pour le Scrabble (deux minutes de réflexion par coup joué) : il paraît que je me débrouille pas trop mal dans cette discipline ! |
1ère partie (10 h).
Place n°286 (à 2 places des PP3) ! Toujours un peu nerveux au début d’une compétition : j’ai failli jouer BULEX au premier coup sur EXBUEEL ! Coup n°3 : je rate JURYS (ce n’est pas la première fois que je bute sur des mots faciles). Coup n°9 : un joli QUARK (84 pts) à ne pas rater (je suis à - 27). Coup n°10 : tirage AGLTLEE, je rate TEILLAGE ou LEGALITE en m’obstinant sur GAILLET (comme Georges Lavigne, je déteste le G ; pourtant, ses nom et prénom contenaient trois fois cette maudite lettre). Finalement, je termine à - 91 (795/886) : un très bon score (3 scrabbles réussis sur 4). |
2ème partie (14 h).
Place 238 (un joli progrès). Belle vue sur ma gauche : derrière la rangée des arbitres, les ondulations marines, le clapotis (ne rêvons pas, le plus dur est à venir). Coups 2 et 3 : des références au cinéma (presque MIOUMIOU, MOKO ("Pépé le Moko" : encore Jean Gabin, voir les premières lignes de l’article)). Coup n°5 : mon premier zéro (je joue PATIE; pourtant, en créole, on dit d’une femme qu’elle est pa’tie quand elle s’est ba’’ée avec vot’e meilleu’ copain). Bien qu’il y ait des mots peu connus (STENT, TCHAN), je limite les dégâts (808/905 :- 97), 3 scrabbles vus sur 3. Une partie similaire à la première. Encore une fois, prenons garde aux parties suivantes qui risquent d’être explosives ! |
3ème partie (16 h 30).
Comme prévu, la compétition démarre vraiment : dernière partie de ce samedi avec 7 scrabbles à la clef (je rate ENONCERA, STERLETS que je connais vaguement - j’aurais dû le risquer). En revanche, je réussis le difficile FOURVOIE qui est l’iso-top de FUMIVORE.
Finalement, le score est honorable : - 148 (883/1031). |
4ème partie (10 h), le dimanche 25.
Place 232 (chouette, j’ai encore progressé). Une partie longue comme un dimanche sans croissant, sans pain au chocolat, sans couque aux raisins (enfin, sans tout ce que vous aimez prendre quand vous déjeunez à l’aise) : 3 scrabbles (PALABRES – ne pas jouer "PARABLES", DEROUTAS et N(O)BLIAU que je loupe en cherchant à placer OBNUBILA). Tout va bien : 731/799 (- 68). |
5ème partie (14 h).
Le futur vainqueur Florian LEVY arrive en retard, sans paraître s’excuser, à la vitesse d’un escargot suisse (c’est toujours râlant de voir la tolérance que prennent les arbitres vis-à-vis des prétendus "grands" joueurs alors que la majorité des autres sont à l’heure : à quand un rappel à l’ordre ou même des sanctions ?). Jacques LACHKAR, un fameux lascar, arbitre cette ultime partie, décisive et explosive à souhait. Qu’on en juge, 6 scrabbles, un tirage CANZONE que ne scrabble pas mais donne tout de même CANEZOU (- 44 sur ce coup), un FATIGUAT pas si facile à voir (je cherchais GUSTATIF), un scrabble raté HUILAMES (- 68) invisible si on ne pense pas à la finale AMES (des tout bons joueurs l’ont raté). Finalement, je termine à - 217 (869/1031). A la troisième mi-temps (comme on dit au football), on papote, on commente la partie (les pertes de plus de 150 pts ne sont pas rares, à moins d’être un extraterrestre qui tope la manche). Je réussis la performance de garder mon classement du début de journée, avec 64 PP3 dans mon escarcelle. Serai-je 3ème série en juillet prochain : le suspense devient hitchcockien (ce serait la cerise sur le gâteau mais l’essentiel n’est-il pas de bien s’amuser à la pratique de notre jeu préféré et d’apprécier les visites, les rencontres et les repas pris avec les Aclots, surnoms des habitants de Nivelles). |
Lundi 26 : il n’y a pas que le scrabble dans la vie
Comme j’aime visiter les régions de compétition scrabblesque, je m’étais réservé ce jour avant de repartir le mardi vers le "ciel si gris qu’un canal s’est pendu" comme disait le Grand Jacques. Encore un qui a fait du cinéma : rappelons-nous "L’aventure c’est l’aventure", "L’emmerdeur", etc.
Bref, j’avais rendez-vous avec FM ("Devine qui vient diner ce soir ?", je vous laisse à votre sagacité comme disait Bourvil) et nous avions convenu d’aller nous balader à Nice et je ne vous raconte pas des salades (j’avais envie de la placer celle-là). Le train étant annoncé en retard, nous partîmes en bus (très bon marché et confortable si on est assis). Contrairement aux journées précédentes, le temps était splendide : un ciel lumineux (on a même frôlé le coup de soleil) et une balade idéale (la Promenade des Anglais, la plage de galets, le château, le Vieux Nice où nous nous restaurâmes en début d’après-midi). Que c’est chouette d’avoir les agréments de l’été sans les inconvénients d’une foule compacte ! Pleins d’ardeur, nous gravîmes une colline au nord de la ville afin de parcourir le musée Matisse, seul musée ouvert le lundi. Hélas, la fermeture de celui-ci jusqu’au mois de juillet pour cause de réaménagement nous surprit : cela ne nous empêcha de goûter à la joie d’une terrasse lors de notre descente au centre-ville. Dernière soirée à Cannes très plaisante : tiens, les scrabbleurs sont déjà partis ! |
Mardi 27 : Retour à Bruxelles
avec FM : clap sur notre dernier film "Singing in the rain".
Alain