Mars 2001
La ville de La Rochelle était la capitale de l'Aunis c'est à dire d'une ancienne province qui comprenait une partie des départements de la Charente-Maritime et de celui des Deux-Sèvres.
Fondée au X e siècle sur une plate - forme rocheuse ( d'où son nom ), c'est d'abord un village de pêcheur qui devient dès le XII e siècle un port, important pour le commerce du sel et du vin.
Le mariage d'Aliènor d'Aquitaine (ex reine de France) avec Henri II Plantagenêt (futur roi d'Angleterre) la fait passer à l'Angleterre, en 1152, mais elle revient à la
couronne française en 1226, après que
Louis VIII l'eut reprise.
Le roi de France Jean II Le Bon, prisonnier des anglais, abandonne la ville à ses ennemis en 1360, jusqu'à ce que Du Guesclin
reprenne l'Aunis en 1372.
Du XIV e. au XVII e siècle, La Rochelle est un des
plus grands ports de France, un des premiers à tirer
profit de la découverte du Nouveau Monde.
Dès la moitié du XVI e siècle, la ville devient un centre calviniste actif et la capitale du Protestantisme français. On l'appelait
" la Genève française ".
C'est un clou dans la poulaine de Henri II qui envoie son fils le duc d'Anjou (futur Henri III) pour en faire le siège en 1573. Au bout de six mois, ayant perdu 20.000 hommes, le fiston penaud retourne chez son papa.
55 ans plus tard en 1627, prétextant un accord de La Rochelle avec l'Angleterre,
Richelieu vient en personne organiser le blocus de la ville, par terre et par mer.
Les Rochelais résistent pendant quinze mois puis ils doivent capituler.
De 28.000 habitants avant le siège, il ne reste que 5.000 survivants.
A part trois tours, les fortifications sont rasées. Dès lors, la cité décline et s'endort jusqu'à la fin du XIX e siècle quand est construit le port de haute mer de La Pallice.
Avec le développement du tourisme, la ville reprend vigueur,
elle est aujourd'hui bien vivante et, accueillante et fourmille d'activités culturelles.